L’affaire Amesys mise au jour, fin août 2011 par le
Wall Street Journal met en cause la société qui avait équipé fin 2009 le centre
de surveillance de Tripoli avec un système d'analyse du trafic internet qui permettait de contrôler les messages échangés par les Libyens, de les
filtrer, censurer (et d'arrêter les dissidents avec la suite que l'on connaît!)
La société d’ingénierie française spécialisée dans les
systèmes sécuritaires rachetée par Bull en janvier 2010 était en contrat
depuis 2007 avec le régime libyen de Kaddafi pour la mise à
disposition de technologie à des fins d’interception des communications, de
traitement et d’analyses de "données". Celle-ci
permettait à Kaddafi et son régime de placer sous surveillance toute la population
libyenne notamment les opposants, de les arrêter et les mettre en prison où ils étaient torturés. Amesys avait reconnu avoir effectivement fourni à la Libye du
matériel d’analyse portant sur des connexions internet mais avait
précisé que l’accord avait été signé dans un contexte de "rapprochement
diplomatique" avec le régime Kaddafi (!)
Note : cela prend tout son sens après les révélations de Taikedine, un des porteurs de valises de l'affaire Karachi, qui assure que Kaddafi aurait financé en partie la compagne électorale de Sarkozy et qu'il en détient les preuves !
Lien avec l'article de "Jeune Afrique"
Lien avec l'article de "Jeune Afrique"
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